Reforme des retraites. Des Rennais mitigés

Venus manifester place de la Mairie contre la reforme des retraites, les Rennais comme beaucoup de Français, restent mitigés face à cette nouvelle législation.
La faible mobilisation du 10 septembre 2013 à Rennes, n’enlève rien au mécontentement ressentit par nos chers concitoyens. 7 Français sur 10 estiment, selon un sondage CSA, que « la reforme ne va pas dans le bon sens ».
L’objectif de la réforme est bien entendu de combler le régime des retraites, qui devrait atteindre 20 milliards d’euros en 2020.
Pour ce faire, l’État prévoit une augmentation des cotisations patronales et syndicales de 0,15 % par an à partir de 2014. L’allongement du temps des cotisations passant de 41,5 ans à 43 ans, pousse de nombreux Français à descendre dans la rue.
S’attendant à ce que la reforme nous déplaise, le ministre du travail Michel Sapin a déclaré le 8 septembre dernier sur France 5 : « Que des organisations syndicales veuillent manifester pour dire leur mécontentement, ou leurs attentes, ça me paraît légitime ».
De là, à être consultés, cela reste à prouver.
Malgré l’allongement des cotisations qui repoussent immanquablement l’âge de départ à la retraite, le gouvernement à tout de même mis en place quelques avantages. Les congés maternités, les stages et les apprentissages seront considérés comme cotisés. Les temps partiels verront leurs cotisations diminués et passeront de 200 h à 150 h afin de valider un trimestre.
Touchant principalement les femmes et les jeunes actifs cette diminution est certes légère, mais n’en reste pas moins une diminution.
Autre bonne nouvelle, la création d’un « compte pénibilité » qui donne le droit à une formation, un temps partiel ou un trimestre de retraite. Financé par les entreprises, ce compte varie en fonction de la pénibilité de l’emploi et ne fait pas l’unanimité aux seins du MEDEF et de la CGPME (confédération générale des petites et moyennes entreprises), qui y voient une taxe supplémentaire.
Basée sur l’idée que chacun travail à temps plein, le gouvernement omet la triste réalité du monde du travail. En effet les temps du plein-emploi sont révolus et les français alternent entre CDD, chômage et temps partiels. Convaincus, que la nouvelle reforme est en dehors des réalités, les Rennais comme bien d’autres ont peur de voir leurs retraites leurs passer sous le nez « qui se voit bosser jusqu’à 70 ans » s’interroge un jeune
manifestant.
Conscient des licenciements qui touchent les plus de 50 ans et de leurs difficultés à retrouver un emploi, les manifestants de tout âge voient l’allongement des cotisations comme un non-sens. Les quelques avantages que procure la reforme sont loin d’être suffisants. Néanmoins les Français restent prêts à en discuter et plus particulièrement à l’améliorer.
Publié le 27 Septembre 2013
Rédigé par clémence le Denmat