Gens du voyage :
De nouveaux moyens de pression apparaissent.
Propice aux voyages, au camping et à l’oisiveté, l’été 2013 montres ses inégalités face aux vacanciers. Que l’on soit campeurs saisonniers ou nomades à l’année, les villes sélectionnent les caravanes.
Préférant les familles venues de loin à celles des gens du voyages, certains maires exaltent leur xénophobie en accueillants ces derniers à grand renfort de policiers.
Le 24 juillet dernier, l’UDI (union des démocrates et indépendants) décide finalement de ne pas exclure Gille Bourdouleix pour avoir tenu des propos haineux à l’encontre des gens du voyage : « Hitler n’en a peut-être pas tué assez ». Menaçant de quitter l’UDI avec sa fédération, le Centre national des indépendants et paysans », Gilles Bourdouleix vois son exclusion remise à plus tard : « Le CNIP quittera l’UDI avec armes et bagages en emportant beaucoup d’adhérents ».
Ne cherchant pas à nier, mais à modifier ses dires, le député-maire de Cholet confie à l’AFP avoir déclaré : « Si j’avais été Hitler, effectivement, ils seraient morts ». Vite rattrapé par « «le courrier de l’ouest » qui a apporté le lundi suivant une preuve sonore, dans laquelle on entend clairement Mr Bourdouleix tenir des propos d’un autre temps.
Nombreux sont les Maires qui par manque d’intelligence et de tolérance font peuvent d’une bêtise sans nom. Prêt à renoncer à son siège et à son portefeuille, Joël Wilmotte à menacer sa préfecture de démissionner en avril dernier.
En effet, le maire d’Hautmont refuse la création d’une aire d’accueil dans sa ville.
Dénonçant un choix politique : « Pourquoi avoir choisi une ville UMP », Mr Wilmotte oublie que la loi Besson oblige depuis 2000, la création d’aire d’accueil dans les villes de plus de 5 000 habitants.
De plus, la circulaire de 26 août 2012 donne la possibilité aux préfets de trouver des sites, et cela, afin de « stabilisé transitoirement les personnes concernées pour favoriser leurs insertions ». En Juillet 2013 Dominique Lesbats, Maire d’Ustaritz a répandu du lisier tout autour du terrain de rugby de sa commune, pour empêcher les gens du voyage de s’y installer.
Christian Estrozi a quant à lui publier à l’intention des Maires un « guide pratique », pour se prémunir contre les installations illégales.
On découvre dans ce petit mode d’emploi des solutions tel que « identifier, cartographier et sécuriser » les sites susceptibles d’être occupés... Mais aussi des relevés d’immatriculations ainsi que l’installation de caméras nomades. Traqué pour mieux les isolés, ces méthodes utilisées jadis pour les Juifs semblent avoir de nouveaux cours à notre époque.
Face aux réticences des maires n’appliquant pas la loi et à cette montée de haine et de discrimination raciale, certains élus souhaitent légiférer sur les droits de circulation des gens du voyage. Obligé de constater que sur le 2/3 des places financer, seule la moitié ont vu le jour.
Le député PS, Dominique Raimbourg a déposé cet été un projet de loi préconisant de prendre « l’argent à la commune qui refuse absolument les aires d’accueils ». Basée sur le modèle de la loi sur les HLM, ce projet de loi permettra la construction d’aires d’accueil et de grand passage dans toute la France. Ce qui est encore loin d’être le cas comme le montre cette carte publié en 2010 par
« rue 89 » http://www.rue89.com/making-of/ 2010/09/14/gens-du-voyage-la-carte-actualisee-des-villes-sans- terrain-166474?page=0
Il est malheureux de voir que la France qui revendique pourtant sa paternité sur les droits de l’homme, omet rapidement qu’elles ne les respectent pas en tout temps.
Considérés comme des pestiférer, les gens du voyage, sont pourtant des citoyens français. N’ayant ni l’accueil souhaité, ni l’espace ou
s’installer ; ils n’ont d’autre choix que trouver un terrain suffisamment grand pour les accueillir, donnant ainsi au Maires se trouvant dans l’illégalité un prétexte pour les expulser et aux habitants des raisons pour les insulter.
Publié le 12 Septembre 2013
Rédigé par Clemence le Denmat